Au cœur de Yaoundé, dans un quartier calme près du marché de Mokolo, vivait Mama Elise, une veuve de 60 ans. Son mari, un policier respecté, était décédé il y a vingt ans dans l’exercice de ses fonctions. Depuis, elle avait vécu seule, élevant ses enfants, prenant soin de sa maison, et portant en elle le souvenir d’un amour profond.
Au fil des années, lorsque ses enfants partirent à l’étranger, Mama Elise se retrouva souvent dans le silence. Elle essayait de rester forte, mais la solitude était devenue une compagne constante. Ses amis lui disaient d’accepter son sort, que son temps était révolu… Mais au fond d’elle, elle croyait toujours que l’amour pouvait revenir.
Un dimanche après l’église, sa nièce lui montra Desstin, une application de rencontre camerounaise faite pour des relations sérieuses.
“Tante, cette application n’est pas pour jouer,” lui dit sa nièce. “C’est pour les gens qui cherchent quelque chose de vrai, comme toi.”
Nerveuse mais curieuse, Mama Elise créa un profil, incertaine de ce à quoi s’attendre. En quelques jours, elle commença à discuter avec Papa Jean, un enseignant retraité de Bafoussam, lui aussi veuf depuis plusieurs années. Ils partagèrent des histoires, des rires et même des prières.
Les semaines se transformèrent en mois, et finalement, Papa Jean se rendit à Yaoundé pour la rencontrer en personne. Ce qui avait commencé par des conversations prudentes se transforma en confiance, réconfort et complicité. Ils passent maintenant leurs week-ends ensemble — à cuisiner, aller à l’église, et profiter de la présence l’un de l’autre.
Mama Elise pensait que l’amour était derrière elle. Mais avec Desstin, elle découvrit qu’il était juste devant elle, prêt à recommencer.